Ils sont tellement irresponsables

Ils ne pourront pas prétendre ne pas avoir été prévenus des deux grandes menaces clairement identifiées qui pèsent sur l’avenir de nos sociétés, le réchauffement climatique et l’accroissement des inégalités ! Mais la réponse qu’ils prétendent y apporter est-elle à la hauteur quand le « greenwashing » est de rigueur et le label ESG de la gestion socialement responsable est distribué à tire-larigot ?

La hausse de la température n’est pas seule insoutenable

Le montant impressionnant de la dette des entreprises revient sur le tapis. Finies, les lamentations sur la dette publique, il y a mieux à se mettre sous la dent ! La Banque mondiale fait état à son sujet de la « vague d’accumulation de dette la plus importante, la plus rapide et la plus large à ce jour », dans la foulée de la crise financière. Leurs émissions ont en effet atteint 2.500 milliards l’année passée, un record. Et la Federal Reserve of New York, le bras armé de la Fed, a renouvelé sa préoccupation en raison des conséquences qui … Lire la suite

Traçabilité des uns, opacité des autres

Les lumières du Consumer electronic show (CES) de Las Vegas sont éteintes, mais les yeux de ses 170.000 participants déclarés continuent de briller. Tout est dans la démesure à la grande foire des produits électroniques, y compris l’espoir de faire fortune des nouveaux arrivants. Sans attendre, Amazon a annoncé que son assistant intelligent Alexa était désormais intégré à 200 millions d’appareils, Google que le sien était utilisé par 500 millions de personnes chaque mois. Rares sont les objets qui ne sont pas connectés ou sont annoncés l’être prochainement, même la pomme de douche n’y échappe pas.

La poutre dans l’œil du système financier

Si une récession devait intervenir, 40% de la dette des entreprises situées dans les huit premières puissances économiques mondiales deviendrait insolvable a prévenu le FMI. En pure perte. Durant la décennie écoulée, les émissions obligataires des entreprises se sont chaque année accrues de 1.000 milliards de dollars, selon l’organisation professionnelle SIFMA (Securities Industry and Financial Markets Association). Les plus grandes entreprises américaines, inscrites à l’indice S&P 500, y ont contribué pour 70%.